Le chef

Michel Olivier prend la direction de Polychr'Hom en septembre 2009.

Je suis né en 1952 dans une famille de musiciens amateurs, au sens premier de ce mot : qui aiment.
Mon père avait une belle voix de ténor, et ma mère d'alto. Dès mon plus jeune âge, je baignais dans une ambiance de musique. Le piano de ma mère avait la meilleure place dans le salon. Mes parents pratiquaient tous les deux et tenaient l'harmonium lors des services dominicaux. Nous chantions tous les jours en famille, et toujours à plusieurs voix. Pas de repas sans bénédicité chanté, pas de coucher sans veillée familiale terminée par un chant... Dès que nos petites mains pouvaient tenir une flûte, mes sœurs, mes frères et moi apprenions les rudiments de cet instrument qui nous accompagnait dans les promenades et pique-niques.
Bref, l'école de la famille Trapp et de la Mélodie du bonheur. Nous respirions en musique, et apprenions le solfège sans même nous en apercevoir.
Après un bref essai à l'accordéon, je m'orientai vers la guitare à l'âge de onze ans. Peu de professeur qualifié, mais une solide formation en solfège qui me permit de progresser.
Arrivé au lycée Dominique Villars en 1967, je cherchai un professeur et trouvait Pierre Sangaletti. Il était violoncelliste, comme chacun sait, mais ne rechignait pas à enseigner d'autres instruments. Il me fit travailler sérieusement et je pus progresser bien mieux. Cet instrument, ainsi qu'une voix juste et bien posée, me permirent d'obtenir une excellente note en musique à la fin de mes études d'instituteur. En 1972, je pris mon premier poste à Cervières. Je me joignis à la chorale de la MJC de Briançon, dirigée par Mme Righini. J'y créai aussi un cours de guitare.
L'année suivante fut celle de mon service militaire, en grande partie à Gap, au quartier Reynier. Je passai aussi du temps au chalet militaire d'Aiguille en Queyras, et me joignais de temps en temps à la chorale locale, en uniforme !
Sortant de l'armée fin juillet 1974, je partis directement, sans même repasser à Briançon, suivre un stage choral dans les Cévennes avec mes frères et sœurs. Camping agréable au bord d'une petite rivière, ambiance très chaleureuse, jeunes filles en fleurs... Je m'inscrivis à l'atelier "direction", et fit profiter les autres stagiaires de mes compétences guitaresques. L'année suivante je m'inscrivis à nouveau, et renforçais alors des liens plus qu'amicaux avec une des choristes. Une magnifique voix de soprano... Nous nous mariâmes deux ans plus tard.
Nous nous joignîmes à la chorale de la paroisse protestante, puis à l'Alpe qui chante. Nelly Cassagne et Maguy Planchon dirigeaient la chorale paroissiale. Connaissant mon parcours, Maguy me pria de m'essayer à la direction, ce que je fis volontiers. Le premier chant que j'enseignai à la chorale fut le Noël Ukrainien que vous connaissez. Ainsi, au départ de Maguy, alors que Nelly ne se sentait plus de diriger, la chorale me demanda de prendre sa succession. C'est à ce moment qu'elle se constitua en association sous le nom de Guillaume Farel. Un quart de siècle s'est écoulé depuis lors !
Nous faisions partie d'un regroupement régional de chorales qui organisait tous les deux ans des rencontres. Une année, la rencontre se fit à Gap, au théâtre de la Passerelle, avec la Messa di Gloria de Vivaldi. Un moment mémorable !
Arrivant à l'âge de la retraite, j'avais une forte envie de diversifier ma pratique, et c'est alors qu'arriva l'appel de Guy Jartoux... A nous d'écrire la suite !
MO
Guy JARTOUX à créé Polychr'Hom et l'a dirigé de 1997 à 2009.

Choriste dès l'âge de 12 ans, en 1946 à la chorale paroissiale d'Embrun, Guy Jartoux en est devenu le directeur en 1953 à la demande du clergé embrunais. A partir de là une vie de créateur de chorale démarre.

Devant " s'expatrier" de ses Alpes natales en 1958, il arrive, avec son épouse, à Faverolles et Coëmy , dans la marne près de Reims, pour occuper le poste d'instituteur. Là, il crée sa première chorale profane devenue "La Veslardanne".
Muté en Savoie en 1966 Guy crée une deuxième chorale à Villard-Sallet baptisée ensuite "Les Baladins du val Gelon".
Nommé enfin à Gap en 1976 une troisième chorale voit le jour, "le Bois de saint Jean" qu'il dirigera jusqu'en 2003.
En 1983 Guy crée une quatrième chorale chez lui, enfin, "Le chœur du Roc" à Embrun.
En 1994 il crée le Festival Européen de Chant Choral d'Embrun qui a lieu depuis tous les 3 ans.
En 1997 la cinquième création, le chœur d'hommes "Polychr'Hom" voit le jour.

Toutes ces chorales vivent toujours, Guy sachant passer le relais au grès de ses mutations. Quand aux dernières, il a passé la baguette à deux autres chefs de chœur en 2003. Le Bois de saint Jean est maintenant dirigé par un jeune chef sorti des rangs de la chorale, Stéphane Roux et le Chœur du Roc poursuit sa vie sous la férule d'Esther Allan.

Guy a quité la direction de Polychr'Hom en juin 2009 après une fête mémorable. Il a pris sa "retraite" du chant après 63 ans de chorale dont 56 ans de direction!

Après bien des contacts Guy a choisi de passer la baguette à Michel Ollivier.